Plonger dans le portfolio de la jeune photographe américaine c’est faire une immersion dans le monde déjanté des gens ordinaires. Des profils dans lesquels nous nous reconnaissons et que la photographe a le don de sublimer au point de créer une proximité parfois dérangeante. Au-delà des personnages excentriques qui sont parfois les sujets de ses séries, Alexis Gross se veut surtout le témoin des mœurs de son époque et des siennes. On se rappelle de sa série intitulée Fuck dans laquelle je cite « On retrouvait des photographies de mecs avec qui j’avais baisé, des potes qui baisaient et des gens qui étaient juste pétés… ».
Née à New-York, Alexis Gross a grandi en regardant les photos de sa mère, très grande groupie qui parcourait le pays pour se prendre en photo en compagnie de groupes comme Led Zeppelin, The Who et les ZZ Top.
Avec son style vintage, dégradé, son goût pour la contre-culture et celle du skateboard qu’elle pratique depuis de longues années, Alexis Gross est en quelque sorte un produit de la génération KIDS qui aurait apprivoisé le malaise de ses aînés pour en faire une source d’inspiration et un moyen de faire la fête.
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