Entre les comptes privés, artistiques, célébrant le culte du corps mais pas que, un compte instagram a fait parler de lui l’année dernière. En quelques mois, les ballerines du Caire publiées sur le compte de même nom sont devenues un phénomène repris par quelques médias importants dont la BBC. Que sont-elles et d’où vient ce projet ? On vous fait un petit résumé.
Contrairement à ce qui peut se lire de gauche à droite, le but de cette série lancée par les photographes, Mohamed Taher et Ahmed Fathy, n’est pas d’aider les femmes égyptiennes à se réapproprier l’espace public même si la cause est belle. Interviewés par le site internet Cairoscene.com, les deux artistes ont déclaré :
« Nous voulions créer le projet pour explorer la beauté de la ville et sa diversité avec l’intention de répandre la beauté des rues du Caire ».
Les photos de la série montrent de nombreuses ballerines dont Maryama al-Gebali, Passant Abou Pasha et Nour al-Gaza qui interprètent parfaitement des mouvements de danse classique devant des sites historiques et modernes comme le Khan al-Khalili du vieux Caire ou la Citadelle islamique médiévale de Saladin.
Dans une autre interview accordée au journal égyptien el-Watan News, Taher a déclaré que pour être le plus efficace possible, il devaient prendre un maximum de photos dans le plus d’endroits possibles pour créer un nouveau lien entre l’art et la ville :
« Nous avons essayé de montrer les beaux côtés de l’Egypte surtout après l’image assez sombre et désastreuse qui a été dépeinte ces derniers temps ».
Les jeunes photographes espèrent également que le projet aidera à promouvoir le tourisme en Egypte.
Taher et Fathy ont déclaré avoir été inspirés par The Ballerina Project lancé en 2009 par le photographe new-yorkais Dane Shitagi (ballerinaproject.com).