L’artiste japonais Suehiro Maruo a été un membre très actif du milieu artistique de son pays depuis le lycée. A quinze ans, il a arrêté ses études pour tenter l’aventure à Tokyo où il va travailler en tant que relieur. Quelques mois plus tard, il essaiera de faire publier ses œuvres dans le très populaire Shōnen Jump, un des hebdos références dans le monde du manga – il ne sera pas relayé dans celui-ci parce que « trop graphique » selon les journalistes du média japonais. Qu’à cela ne tienne, Maruo va suivre son instinct, continuer à démarcher et finira par signer avec Ribon No Kishi, un autre éditeur du genre qui comprendra son univers et sa vision violente, sexuellement chargée. Cette collaboration va lui ouvrir de nombreuses portes dont un partenariat sur le long terme et la publication de Garo, un manga alternatif qui deviendra très célèbre au Japon.
Le œuvres de Maruo ont eu un impact très profond dans le monde du manga et son travail a été traduit en plusieurs langues dont le français, le russe ou l’anglais. Son style relève de plusieurs classifications dans le monde de l’art japonais ; « Muzan-e » qui, lorsqu’il est traduit signifie « Impressions sanglantes ». C’est un art traditionnel de découpage d’images horribles sur des blocs de bois comme prévu à l’origine pendant l’époque Edo (ancien nom de Tokyo) – qui commence vers 1600 et se termine aux alentours de 1868. Une autre catégorie correspond au travail de Maruo, l’ Ero Guro ou « Grotesque érotique » qui parle de lui-même.
Découvre ci-dessous quelques exemples du travail de l’artiste japonais.