Découvrez le chanteur israélien Yotam Mahler en 10 questions (Interview)

Il y’a quelques mois nous avions fait la connaissance de Yotam, un chanteur et producteur dano-israélien qui explique avoir été marqué dès son enfance par le film Sister Act avec Lauryn Hill : « En regardant ce film, j’étais bluffé et inspiré profondément par cette musique gospel. Aussi fort que mon père avait dû me rappeler que nous étions juifs… « . De son amour pour cette musique est restée la passion pour la musique noire américaine. Des influences qu’on peut encore retrouver aujourd’hui dans sa musique. Nous avons voulu en avoir un peu plus sur Yotam Mahler.

1- Comment as-tu commencé la musique ?

Quand j’avais 4 ans, mon oncle est venu du Danemark pour nous rendre visite et m’avais ramené un petit clavier. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à apprendre à jouer des chansons à l’oreille.

2- Tu te souviens du premier morceau que tu as composé ?

Je pense que j’avais 11 ans quand j’ai composé la musique sur un poème qui s’appelait : The Sound Of Silence…  (Simon & Garfunkel). En gros j’avais repris les paroles et composé la musique dessus. C’était pas mal je trouve, ça ressemblait à un vieux morceau des Jackson Five.

3- Qu’est-ce que tu as appris à ce moment-là que tu utilises encore aujourd’hui ?

Au niveau des arrangements, c’était très inspiré des groupes comme En Vogue, Take Six ou encore Brandy qui sont très experts en la matière. J’avais l’habitude de me poser des heures à enregistrer des couches de voix, essayant de créer des harmonies. C’est encore la façon dont je crée la musique aujourd’hui.

4- Quel est l’album qui t’a le plus marqué ?

C’est difficile d’en choisir un. J’aime l’album de Mariah Carey,  « Butterfly ». ça a une vibe très chill et chaleureuse du début à la fin. Les chansons sont belles et vulnérables.

44360029

5- L’artiste qui t’impressionne le plus ?

Björk. Son dévouement à la création et son instinct à choisir les personnes avec lesquelles créer est admirable. Elle a inventé son propre genre musical.

6- Comment définirais-tu ta musique ?

Je dirais du R&B et de la Soul qui rencontrent l’impressionnisme.

7- Parle-nous de ton EP What Is Your Art?

C’est mon premier projet. Je l’ai écrit, composé  et produit entièrement. Les chansons sont très personnelles, colorées et produites avec une pincée d’arrangements d’instruments à corde. Il y’a beaucoup de voix et quelques beats électroniques adoucis. J’ai déjà publié deux singles, Late Bloomer  et Birthday Wishes . Je suis sur le point de sortir le troisième qui a donné son titre au projet.

8- Qu’aimerais-tu qu’on retienne une fois qu’on a écouté ton projet ?

« Aucun début ne doit se terminer, rien de pire à annoncer, je suis un retardateur… » (Ndlr : Texte d’une de ses chansons)

9- Qu’est-ce que tu peux nous dire sur la scène indé Israélienne ?

C’est une petite bulle éclectique. Récemment il y’a eu beaucoup de festivals qui soutenaient la scène indé et qui ont permis d’exporter quelques artistes. La musique qui vient de l’orient est en train de devenir de plus en plus forte avec une sorte de fusion du rock avec les musiques électroniques (A-WA par exemple). Et de toute façon la scène indé est en train de devenir mainstream parce que les labels de musique ne développent plus vraiment d’artistes.

10- Deux artistes à nous conseiller ?

Marina Maximilian Blumin/ APE et Dudu Tassa.