Depuis de nombreuses années, le CSA (conseil supérieur de l’audiovisuel) est la cible de critiques justifiées ou non venant de toutes parts. Certains le disent trop strict, déconnecté des réalités, incapable d’accompagner les « évolutions » des mentalités mais il faut reconnaître qu’il laisse tout de même une grande place à la liberté de d’expression et de créer. Même si la comparaison est hasardeuse – on vous le concède – l’autorité de régulation des médias en Chine est sans aucune mesure plus rétrograde.
Selon le média Chinois Sina, la GAPPRFT – l’administration générale de la presse, de l’édition, de la radiodiffusion, du cinéma et de la télévision – exige désormais que les programmes ne mettent plus en vedette des personnalités ou acteurs tatoués, le hip-hop, toutes autres que la culture populaire. Un pont entier de la contre-culture va devoir lutter pour survivre et ne pas se voir effacer du quotidien et de la mémoire des chinois. Cette interdiction n’a pas attendu longtemps pour être suivie des faits puisque très rapidement GAI – un rappeur local connu – a été viré de son poste de juge dans une émission de télévision de la province du Human. Ses vidéos ne sont d’ailleurs plus visibles sur la chaîne youtube de Hunan TV.