Si vous ne le saviez pas, l’un des djs et producteurs à suivre en ce moment est un français signé dans le label néerlandais Spinnin Records. Un mec de 25 ans qui a déjà un long background puisqu’il a travaillé de longues années pour Bob Sinclar avant de connaître un premier succès avec le titre Resurrection.
1- On parle beaucoup de toi en ce moment, est-ce que tu as senti une augmentation de ta popularité depuis la sortie de ton morceau Treasured Soul ?
ça fait un moment que je tourne en club mais là je sens quelque chose de nouveau, une certaine excitation qu’il n’y avait pas autour de moi avant.
2- A quel moment plus précisément tu as senti que les choses prenaient ?
L’événement déclencheur a été le passage sur la BBC 1. Le morceau est passé dans toutes les émissions de la station radio, Annie Mac, Zane Lowe etc…Après ça, j’ai tout de suite vu le changement dans le sens où mon nombre de followers a explosé, les gens réagissaient et applaudissaient quand je passais Treasured Soul…
3- Quel est ton parcours musical ?
Là j’ai 25 ans, j’ai commencé a bossé dans la musique à 18 ans. J’ai fait pas mal de chose avec Bob Sinclar dans la production. En 2011 j’ai sorti un titre qui a pas mal marché dans un label suédois qui s’appelait Axtone ça m’a permis de me faire connaître et step by step je me suis fait un public. Ce qui m’a permis de faire de bonnes petites tournées club un peu partout dans le monde.
4- Dans tes interviews tu mets très souvent en avant le côté « Soul House » pour quoi ?
Je n’avais jamais eu à définir auparavant le style de musique que je faisais parce que ça ressemblait pas mal à ce qui se fait. Là, depuis quelques titres, je vois que ma musique a pris un petit virage inattendu mais je n’en suis pas surpris puisque la musique que je fais aujourd’hui ressemble à ce que j’aime dans la vie. C’est-à-dire la musique House et la Soul.
5- Qu’est-ce que tu avais envie de faire comme métier à 15 ans ?
C’est bizarre parce qu’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu faire de la musique. Je le voulais tellement que j’ai arrêté mes études à 17 ans, je n’ai même pas passé mon bac. C’est quelque chose qui me tenait à cœur de me lancer et de réussir une carrière musicale.
6- Quel artiste t’a donné une si forte envie de te lancer ?
En fait ce ne sont même pas des artistes qui m’ont donné envie, je dirais que ce sont des titres individuellement qui sont à l’origine de tout ça. Il y’a par exemple une chanson qui passait tout le temps quand j’étais petit. Demon, You Are My High, Modjo avec le titre « Lady », il y’a eu tous les trucs de Daft Punk, Bob Sinclar…
7- Parles-nous du premier titre que t’a fait et avec le quel tu t’es dit, là je tiens un morceau abouti ?
Je ne m’en souviens pas très bien. Je me souviens surtout du contexte. Je rentrais de boite, j’avais envie de composer un morceau et je me suis dit, cette fois-ci fais en un dont tu sois fière. J’ai réussi à faire un truc pas mal, je me souviens que j’avais même pu le signer dans un petit label anglais. Ça n’a pas donné grand-chose derrière mais ça m’a montré que j’étais capable de faire de bonnes choses.
8- A cette époque tu bossais sur quoi ?
Je me souviens, je travaillais avec le mac book de ma mère. Sur les macs il y’a un logiciel préinstallé qui s’appelle Garage Band. Ensuite je suis passé à Reason que je n’ai pas trouvé pratique. Ensuite je suis passé à Logic avec lequel je bosses toujours aujourd’hui.
9- Qu’est-ce que tu as appris à ce moment-là qui te sert encore aujourd’hui ?
La chose qui me sert encore… Une technique qui s’appelle le sidechain. C’est une technique qu’on utilise beaucoup dans la dance ou la musique Hip-Hop. En gros ça consiste à mettre de la basse sur un kick. C’est un pote qui m’avait appris ça quand je bossais avec Bob Sinclar. C’est un truc que je ne connaissais pas et quand il me l’apprenait, je me disais, c’est quoi ce truc de fou…Depuis, je l’utilise tout le temps.
10- Tu es Dj et producteur. S’il fallait faire le choix ?
Honnêtement, j’adore mixer, partir en club et voir les gens réagir sur mes sons mais s’il fallait faire un choix, je préfère quand même produire, créer, c’est là où je m’éclate le plus en tout cas.
11- Après le succès de Treasured Soul. ça ne te met pas la pression pour les prochains sons que tu vas sortir?
C’est bien que tu me pose la question parce que j’avais prévu le coup. Quand j’ai fait Treasured Soul, on s’est dit mon manager et moi qu’il fallait que je produise trois à quatre titres de même calibre parce que je ne pouvais pas me permettre de venir avec un truc moins bien derrière.
Et puis, trois ans auparavant j’avais eu beaucoup de succès avec un morceau qui s’appelait Resurrection . Là j’avais senti la pression et je l’avais mal vécu à l’époque. Aujourd’hui j’ai plus d’expérience et j’ai préparé le coup.
12- Contrairement à ton morceau Prelude, dans « Treasured Soul » tu as mis des voix, des paroles. Est-ce que tu penses que mettre des paroles est la seule façon de faire passer des émotions dans une chanson ?
Je ne pense pas. Je pense que la meilleur façon de faire passer des émotions dans la musique c’est la mélodie. Pour preuve la plus part des pays européens par exemple ne parlent pas anglais, ne comprennent pas ce qui se dit dans des chansons écrites en anglais mais ils ressentent un truc qui les touchent. Donc pour moi l’émotion passe surtout par la profondeur de ta mélodie et la résonnance de tes mots après si les paroles sont au niveau, c’est encore mieux.
13- C’est quoi ton actu à venir ?
On a un titre qui sort en juin, puis le suivant sortira sûrement en septembre. Entre temps j’ai quelques sets de gauche à droite
Photographie par Miko
