Dans Pretty Little Thing, Oscar and the Wolf (alias Max Colombie) nous plonge dans un univers où l’innocence du matin et la douceur des premiers rayons de soleil masquent une profondeur émotionnelle troublante. Ce morceau, qui ouvre son dernier album TASTE, commence avec une atmosphère faussement légère et tendre, une sorte de matin d’été tranquille, marqué par un sentiment d’amour et de bien-être. Colombie dépeint cette ambiance comme celle d’une matinée radieuse, agrémentée d’un instant de détente et de communion. Mais sous cette apparente légèreté, une dimension plus sombre s’immisce subtilement.
En effet, Pretty Little Thing semble presque envoûtante, marquée par une voix modifiée pour paraître « innocente et impuissante », un choix artistique singulier qui insuffle au morceau une touche d’étrangeté. Colombie voulait capturer une « naïveté puissante », presque comme celle d’une voix enfantine, et ce contraste entre la douceur de l’instrumentation et la tonalité surnaturelle crée une ambiance ambiguë, où l’innocence se mêle au mystère. Cette approche donne au morceau une profondeur surprenante et nuance la simplicité initiale par une tension émotionnelle à peine perceptible.
À travers Pretty Little Thing et plus largement TASTE, Colombie s’affirme en maître de la dualité, jouant habilement avec l’idée que l’apparence paisible d’une matinée peut dissimuler des sentiments beaucoup plus complexes et ambivalents. Ce titre se transforme alors en une invitation à explorer ce qui se cache sous la surface, dans un voyage introspectif où chaque émotion apparente peut cacher une réalité plus nuancée.