Dans l’univers du punk rock, rares sont les albums capables de capturer l’essence du genre tout en injectant une énergie nouvelle. Avec You Can’t Unmurder Someone, The Strangulators! y parviennent brillamment. Le groupe biocôtier, composé de membres de Rough Francis, eux-mêmes issus de la scène punk de Detroit et de l’héritage du groupe Death, ne manque pas d’ambition. Menés par Joe MacAskill, le chanteur de Pony Death Ride, ils livrent un album où chaque chanson semble puisée dans les romans noirs des années 50 et 60, un mélange intrigant de littérature et de punk effréné.
Le premier titre, « You Can’t Unmurder Someone », est un choc sonore. Avec des riffs de guitare dévastateurs et une énergie brute qui ne laisse aucun répit, il établit le ton de l’album : une puissance sans compromis. Cette chanson ouvre le bal sur une note furieuse, et l’intensité ne faiblit pas avec « Mother Finds A Body », où l’esprit de rébellion continue de se déchaîner, porté par des rythmes enflammés et des mélodies incandescentes.
Cependant, c’est Rock N Roll Ga qui reste, sans doute, l’un des morceaux les plus marquants de ce projet selon nous. Enchevêtrant des influences rétro et modernes, cette chanson se distingue par sa rythmique implacable et ses guitares abrasives, capturant l’énergie du rock’n’roll tout en restant résolument punk. À travers ses onze titres, l’album nous offre une bouffée d’air frais. Chaque chanson est une explosion de créativité, oscillant entre le chaos et la mélodie avec une aisance déconcertante.
You Can’t Unmurder Someone n’est pas seulement un hommage au punk des origines, mais un projet d’une grande maturité musicale, qui confirme que The Strangulators! ont leur propre voix dans le paysage musical actuel.

