Il y a des albums qui marquent par leur intensité, et Diorama Mirage, le premier long format du groupe croate Media Stres, en fait indéniablement partie. Plongeant dans les méandres de la déconnexion moderne et de l’introspection, le groupe livre une œuvre où se mêlent rage et subtilité, portée par des influences assumées allant de Queens of the Stone Age à Radiohead, en passant par Nirvana et Muse.
L’entrée en matière est fracassante avec Paper Bridge, un véritable uppercut rock. Guitares acérées, rythmique implacable et chant habité, cette ouverture annonce un voyage sonore où l’énergie brute rencontre une sensibilité à fleur de peau. Dans la même veine, Narcissistic Rabbit Holes prolonge cette dynamique explosive, affirmant le savoir-faire du groupe dans l’art du rock intense et viscéral.
Mais Media Stres sait aussi jouer sur d’autres tableaux. Subtle Art of Not Giving séduit par ses mélodies immédiates et un refrain qui s’incruste en tête dès la première écoute. Une vraie réussite qui prouve que le groupe maîtrise autant la puissance que l’accroche mélodique. Parmi les moments forts, Embers on the Ground captive par sa richesse musicale et ses riffs entêtants, tandis que Illusion Confusion s’impose comme une parenthèse aérienne de toute beauté.
Avec Diorama Mirage, Media Stres s’impose comme une formation à suivre de près, sculptant un rock à la fois percutant et immersif, où chaque titre résonne comme une invitation à plonger dans un monde en clair-obscur.

