Derrière son pseudonyme énigmatique, The New Citizen Kane façonne un univers où la musique devient thérapie. Avec The Tales of Morpheus, l’artiste londonien Kane Luke signe un album introspectif, reflet d’une période de doutes et de quête de soi. Chaque titre est un chapitre de son histoire, une plongée dans des émotions à vif, où l’électronique se mêle habilement à des influences indie pop, new wave et même blues.
Dès les premières notes le deuxième titre du projet, Killer Charisma capte l’attention avec une énergie électrisante. Ce morceau, porté par des guitares nerveuses et un groove funky, traduit à merveille cette dualité entre puissance et fragilité qui traverse tout l’album. Avec Stupid Blue, l’ambiance bascule vers un blues urbain, où trip-hop et mélancolie s’entrelacent pour évoquer les relations toxiques et la difficulté d’en sortir indemne.
Mais The Tales of Morpheus ne se complaît jamais dans la noirceur. Alchemy illumine l’ensemble par une exploration lumineuse de l’amour transcendant. Entre pop soyeuse et rythmiques urbaines, ce titre prouve l’éclectisme de Kane Luke, capable de marier l’intime et l’universel dans une production léchée.
Enregistré dans son home studio, l’album dévoile une attention minutieuse aux détails. Les textures sonores sont riches, nourries d’outils innovants et d’une approche artisanale de la production. Plus qu’un simple album, The Tales of Morpheus est une expérience sensorielle, une plongée dans un monde où la musique se fait confession et catharsis.