Il y a des disques qui vous prennent par la main et vous entraînent sur des routes poussiéreuses, au gré des paysages sonores façonnés par des guitares brûlantes et des voix habitées. Going Home, le nouvel EP de BROTHER, s’inscrit dans cette tradition. Nourri par l’héritage de Fleetwood Mac, ZZ Top et The Rolling Stones, il résonne comme une ode aux racines du rock, avec une énergie qui sent bon le live et l’authenticité.
Dès les premières notes de Set Me Free, on est happé par un blues-rock nerveux, aux accents moites et rugueux. C’est un morceau taillé pour la scène, où la sueur et les amplis créent un univers presque mystique. Les guitares grondent, la voix se fait fiévreuse, et le refrain nous entraîne dans une danse libératrice, où la musique devient exutoire.
Vient ensuite Melanie, véritable joyau aux mélodies ciselées. Ici, BROTHER dévoile un sens aigu du songwriting, mêlant chaleur et élégance. Les guitares dessinent des arabesques lumineuses, tandis que le refrain, instantanément accrocheur, se grave dans la mémoire. Un single en puissance, à la croisée du rock et de la pop, qui rappelle que le groupe sait aussi jouer sur l’émotion et la finesse.
Et puis, il y a 2AM, qui referme l’EP sur une note d’introspection. Une ballade folk à la beauté épurée, portée par des riffs délicats et une voix qui semble flotter au-dessus d’une instrumentation aérienne. C’est un moment suspendu, un voyage nocturne où chaque accord résonne comme un battement de cœur. Une conclusion majestueuse, qui prouve que BROTHER excelle autant dans l’électricité brute que dans la douceur contemplative.

