Neil Cassidy tisse une toile sonore où la rêverie rencontre le groove. Avec Natural Disastering (Baroque Painting of Two), son nouvel EP de trois titres, il nous plonge dans un voyage court mais intense, où mélodies accrocheuses, synthétiseurs vaporeux et rythmes dansants se fondent en un tableau musical captivant.
Dès l’ouverture avec la chanson éponyme, l’artiste pose les bases de son univers : des influences funk bien affirmées, des riffs entêtants qui glissent derrière une brume onirique, et cette voix, délicate, presque suspendue. Puis vient le refrain, une explosion de son où guitares dansantes et rythmique percutante s’embrasent, confirmant le sens du contraste et de la montée en puissance de Cassidy.
Puis, Water From My Bottle change d’atmosphère, avec une introduction au piano électrique, douce et immersive. La voix aérienne de l’artiste y flotte avec une élégance qui n’est pas sans rappeler Joji, avant que des guitares ne viennent enrichir la composition. Entre textures électroniques et organiques, cette ballade hypnotique s’impose comme la perle de l’EP, oscillant entre introspection et envolées sensorielles.
Enfin, Downtown (Discos) referme le triptyque avec un clin d’œil au dancefloor. Plus rythmé, toujours baigné d’une aura vaporeuse, ce morceau joue avec des influences éclectiques, où la fièvre disco se mêle à une électro rêveuse. Une clôture en apothéose, qui confirme la capacité de Neil Cassidy à jongler entre les styles tout en imprimant sa signature.
Avec ce projet de dix minutes seulement, l’artiste réussit à marquer les esprits. Natural Disastering (Baroque Painting of Two) n’est pas qu’un simple assemblage de morceaux : c’est une invitation à la dérive, un équilibre parfait entre introspection et pulsation dansante. Neil Cassidy s’affirme comme une voix singulière, capable de transformer une tempête sonore en une peinture baroque où chaque note raconte une histoire.