Sous les lumières tamisées d’un soir urbain, « With Me », le dernier single de Low Mileage, pulse comme un battement de cœur enivré. Fidèle à l’essence du UK garage, le morceau déborde d’une énergie à la fois brute et subtile, une alchimie sonore qui saisit dès les premières secondes.
Dès l’introduction, la chanson frappe par sa précision rythmique : un son moelleux, des percussions syncopées, un groove qui épouse les mouvements du corps presque malgré soi. Low Mileage y déploie une esthétique profondément ancrée dans les clubs britanniques des années 90, mais avec une touche de modernité qui transcende les époques. C’est du garage, oui, mais réinventé, avec une finesse de production qui évoque les ruelles de Londres aussi bien que les dancefloors électroniques d’aujourd’hui.
Les samples vocaux, délicatement découpés et replacés avec une justesse chirurgicale, insufflent au morceau une mélancolie discrète, une émotion suspendue dans les nappes vaporeuses des synthés. On ressent dans « With Me » ce sens du détail propre aux producteurs les plus sensibles, ceux qui savent que le minimalisme peut frapper plus fort qu’un mur de son.
En trois minutes environ d’intensité maîtrisée, Low Mileage prouve qu’il est bien plus qu’un simple artisan du beat : il est un conteur. Et son histoire, portée par « With Me », est celle d’un genre revisité avec passion, dans une époque qui a bien besoin de beauté sincère et de rythmes qui réconfortent.