Il y a des morceaux qui foncent à toute allure, comme une moto lancée sur l’asphalte d’une ville encore endormie. « Kawasaki », le dernier single de LATASHÁ, en fait partie. Dès les premières secondes, la rythmique s’impose — un beat furieusement hip-hop, grondant, presque organique — sur lequel l’artiste new-yorkaise déroule sa vision futuriste d’un son affranchi des étiquettes.
Connue pour sa manière de brouiller les pistes entre hip-hop, électronique et musiques expérimentales, LATASHÁ ne se contente pas ici de rapper : elle convoque une esthétique complète, à la fois sonore et visuelle, qui transforme chaque écoute en une immersion totale. « Kawasaki », c’est un manifeste en mouvement, une cavalcade poétique portée par une énergie brute qui ne laisse aucun répit.
Dans ce titre incandescent, les influences s’entrechoquent mais ne s’annulent jamais. Le flow est acéré, la production vibre d’une tension quasi-cinématique, et pourtant, au milieu de ce chaos maîtrisé, émerge une forme de clarté — comme une déclaration d’indépendance artistique. LATASHÁ ne suit pas les tendances : elle les devance, en roue libre.
Avec « Kawasaki », elle signe une démonstration éclatante de liberté créative. Un morceau à écouter fort, très fort — casque vissé et regards tournés vers l’avant.
