Il y a des disques qui frappent comme un uppercut. Anima Meccanica, le nouvel EP de K.U.R.A, appartient à cette catégorie. Dès « LK », le titre d’ouverture, on comprend que l’artiste ne cherche pas à plaire mais à plonger, corps et esprit, dans un monde où le son devient matière. Synthés tranchants, percussions abyssales : la porte s’ouvre sur un univers industriel, brut, hypnotique.
Ce projet n’est pas une simple suite de morceaux, mais une trajectoire sonore, une descente lente et volontaire dans un tunnel de fer et de feu. « Obsidian Shadow » en est le point de bascule : tout s’y joue dans la densité, les textures épaisses, la tension contenue. Puis vient « Raw Algorithm », véritable accélération du battement cardiaque. La machine s’emballe. Les percussions organiques se frottent à la distorsion métallique, réveillant une énergie tribale, presque primaire. « Tribal Archetypes » referme la boucle avec une sauvagerie élégante, taillée pour les nuits où le temps se dilue.
Avec Anima Meccanica, K.U.R.A signe un manifeste. Elle y confirme son goût pour une techno sans concession, dystopique et intuitive, où la violence est toujours maîtrisée, pensée, sculptée. Un projet qui réussit la prouesse d’allier puissance frontale et précision chirurgicale.
Pour les amateurs de techno qui cogne, grince, palpite et se vit autant qu’elle s’écoute, ce disque est une offrande. Anima Meccanica ne cherche pas à séduire. Il impose. Nous allons vous recommander de plonger dans cette belle pause musicale ci-dessous :
