Avec Franklin, Dash Hammerstein signe un album aussi audacieux que raffiné, fusionnant l’élégance de la pop classique avec les textures modernes d’une production analogique minutieuse. Enregistré entre son home studio et un studio à Tribeca, ce projet révèle un amour sincère pour les sonorités organiques, là où les synthés arpeggiés et les boîtes à rythmes prennent une place centrale. Dès “Sick”, morceau d’ouverture inspiré de Charli XCX et Billie Eilish, le ton est donné : une rythmique contagieuse, des textures sonores aériennes et un refrain percutant font de ce titre un point d’entrée accrocheur dans l’univers de Dash.
L’univers de Franklin est à la fois introspectif, dansant et étonnamment cohérent. “A Clean House” illustre à merveille ce mélange entre pop immédiate et richesse d’arrangements. On y décèle des lignes de chant limpides, une instrumentation soignée et des harmonies vocales d’une justesse remarquable. “1987”, l’un de nos coups de cœur du disque, s’impose par son potentiel radiophonique : une production dansante, des arrangements brillants et la présence d’une voix féminine qui apporte lumière et relief au refrain. On adore.
Autre moment fort, “My Old Life” déroule une ambiance de fin d’après-midi d’été. L’instrumentation est ciselée, le solo de saxophone vient caresser les mélodies avec justesse, et l’ensemble s’écoute comme un bon single pop sous le soleil. Mention spéciale également pour “Flying Over Cow Palace”, morceau chill à la composition élégante et aux atmosphères planantes.
Enfin, “This Train” clôture l’album en beauté. Refrain efficace, mélodies contagieuses, et toujours ces arrangements vocaux d’une finesse exemplaire, portés par la douceur d’une voix féminine. Franklin est plus qu’un album : une déclaration d’amour à la pop bien faite, artisanale et profondément actuelle.