Après un retour triomphal avec Echoing Reverie et une tournée européenne qui a enflammé les scènes, The Ultimate Dreamers sont de retour en 2025 avec Paradoxical Sleep. Un album qui s’inscrit comme une véritable déclaration artistique et qui renforce leur place au sommet de la scène alternative. Avec ce nouveau projet, le groupe livre une œuvre aussi sombre qu’introspective, un parfait mélange de post-punk et de pop électronique hantée.
Dès les premières notes de Digging, l’album plonge l’auditeur dans une atmosphère glaciale, tandis que Spiritchaser incarne la parfaite alchimie entre intensité rythmique et mélodies envoûtantes. Ces morceaux s’installent durablement dans l’esprit, et c’est ce qui fait toute la force de cet album. Si les influences des années 80, avec des échos de The Cure ou Joy Division, sont évidentes, Paradoxical Sleep ne se contente pas de revisiter le passé. La production moderne signée Len Lemeire (Implant, Anne Clark) apporte à l’album une profondeur inédite, mariant l’esthétique cold wave à une approche contemporaine audacieuse.
Ce qui frappe particulièrement dans Paradoxical Sleep, c’est la richesse de ses collaborations. Les voix de Simona Ferrucci (Winter Severity Index) sur Into the Fog et de June Dune (Dead Crush) sur The Knife ajoutent une touche d’originalité, tandis que le violoncelle de Sandrine insuffle une profondeur émotionnelle qui magnifie chaque morceau.
Il ne faut pas oublier Kids Alone, un single qui, avec ses guitares aériennes et une touche à la David Bowie, possède un potentiel commercial certain. L’album est également un hommage touchant à Philippe Pascal (Marquis de Sade, Marc Seberg), et porte en lui cette mélancolie et cette beauté intemporelle. Paradoxical Sleep est un voyage musical marquant, une œuvre qui se dévoile peu à peu, mais qui, une fois apprivoisée, devient inoubliable.