Il y a chez yergurl cette capacité singulière à transformer la confusion émotionnelle en matière sonore éthérée. Avec “a green light”, la jeune Australienne déploie un nouveau fragment de son univers électro-pop, à la fois vaporeux et viscéral. Une chanson comme un entre-deux, suspendue dans cette zone grise où l’on scrute les gestes de l’autre pour y lire un feu vert, un signe favorable.
Sur une production qu’elle a entièrement conçue — yergurl écrit, produit, et façonne tout de A à Z — les textures électroniques se croisent et s’entrechoquent, entre clarté mélodique et tension feutrée. La voix, fragile et posée, glisse sur des beats aériens, soulignant le thème : cette attente universelle et parfois douloureuse de la réciprocité. « Looking out for a green light, a good sign », chante-t-elle, comme une prière contemporaine adressée à l’inconnu.
Ce nouveau titre s’inscrit dans la lignée de “rage” et de sa remarquable mixtape courtship, qui l’a propulsée sur les routes en première partie d’artistes tels qu’Elita ou BANKS, et cumulée à ce jour plus d’un million de streams. L’EP à venir, Butterfly Dreams of a Violet Rose, s’annonce comme une extension onirique de cette esthétique DIY sophistiquée. Le mixage est signé Doug Wright (Ninajirachi, Pretty Girl), tandis que le mastering est confié à Wayne Sunderland (Röyksopp, Flume) — des signatures qui témoignent du sérieux de la proposition artistique.
Avec “a green light”, yergurl ne se contente pas de chanter l’amour : elle le cartographie, dans ses non-dits, ses silences, ses espoirs en suspens. Une ballade synthétique pour celles et ceux qui, entre deux battements de cœur, cherchent un feu vert dans la nuit.