Le trio italien Inude n’écrit pas des chansons, il façonne des atmosphères. Avec “Split”, dévoilé récemment, Francesco Bove, Giacomo Greco et Flavio Paglialunga signent un retour à fleur de peau, en tissant un morceau où les émotions sont suspendues dans une brume électro organique.
Né dans le sud de l’Italie, Inude est l’archétype d’un groupe dont la géographie a influencé la texture musicale. Dans “Split”, les sonorités synthétiques sont baignées d’une lumière douce, presque crépusculaire. Les nappes électroniques s’allongent comme un souffle chaud sur un sol froid, pendant que la voix, éthérée mais habitée, murmure une mélancolie moderne. Il y a du James Blake dans l’élan minimaliste, du Moderat dans la tension contenue — mais avec cette touche méditerranéenne, intime et sensuelle, qui fait la signature du trio.
“Split” raconte la séparation, mais sans fracas. C’est un morceau qui ne crie jamais, mais qui reste longtemps en tête, comme un souvenir flou mais persistant. Une montée discrète, une rythmique tenue, des arrangements au millimètre : chaque détail semble poser une question sur ce qui reste après la rupture — entre deux êtres ou deux versions de soi.
Inude confirme ici son art du contraste : électronique et chaleur humaine, distance et proximité. Une séparation, oui, mais en douceur.