Il y a chez Akira Sky une façon bien à elle de faire parler les silences. Dans « Block My Number », la chanteuse et productrice indépendante transforme un geste anodin de l’ère numérique en confession intime. Pas besoin de grandes déclarations : un simple blocage suffit à marquer la fin. Et pourtant, derrière ce clic froid se cache une déferlante d’émotions.
Née à Los Angeles et désormais installée à Brooklyn, Akira n’a rien d’une débutante. Elle compose, produit, joue de plusieurs instruments, et construit depuis l’adolescence une œuvre à la croisée des genres. Son univers, quelque part entre la pop alternative, l’indie cinématique et la fragilité d’une écriture viscérale, parle à celles et ceux qui dansent dans le chaos comme à ceux qui s’y perdent.
Dans « Block My Number », sa voix douce mais habitée flotte sur des nappes aériennes, des cordes discrètes et une guitare acoustique en filigrane. Le clip, signé Luiza Botelho, déambule dans les rues de Manhattan et Brooklyn, avec l’acteur brésilien Pablo Morais en reflet d’un amour disparu. C’est sobre, beau, presque douloureux.
Akira Sky ne cherche pas à plaire. Elle trace sa propre voie, sans fracas mais avec une précision émotionnelle qui touche juste. « Block My Number » n’est pas seulement un morceau, c’est une mise à nu, pudique et puissante. Le genre de chanson qu’on écoute en boucle pour se sentir un peu moins seul.