Dans un paysage musical saturé d’artifices numériques, Logica Abstracta trace une trajectoire singulière avec Ad Astra, second extrait de l’EP du même nom. Cette pièce ambient, aussi limpide qu’introspective, s’ouvre comme une passerelle vers l’infini, convoquant l’imaginaire spatial avec une rare délicatesse.
Dès les premières secondes, le morceau installe une lumière sonore, presque sacrée, qui semble suspendre le temps. Ce n’est pas un simple titre : c’est une respiration cosmique, un fragment de silence chargé de sens. On y retrouve la signature de Headspace Station, le dernier album du projet, mais ici poussée à son paroxysme : épurée, contemplative, presque cérémonielle.
Mais c’est le clip qui parachève cette odyssée sensorielle. Réalisé sans IA, sans 3D, avec un minimum d’effets numériques, il fait le pari audacieux d’un théâtre d’ombres à l’ancienne, comme un retour aux sources de la science-fiction. L’image, volontairement dépouillée, dialogue avec le son dans une harmonie rare, presque archaïque. L’installation visuelle évoque Méliès, Tarkovski ou les utopies technologiques des années 70.
Logica Abstracta ne cherche pas l’épate. Il convoque plutôt un romantisme rétro, nourri de cette foi inaltérable en l’exploration et en la beauté du mystère. Ad Astra n’est pas seulement une chanson : c’est une déclaration d’amour à l’inconnu. Une brèche ouverte dans le quotidien, où l’espoir de demain brille encore, sans filtre ni artifice.

