Dès les premières notes, Better Days enveloppe l’auditeur dans un voile de mélancolie douce, comme un soir d’été où le temps semble figé. Avec ce deuxième extrait de leur prochain EP FLANK!, attendu plus tard dans la saison, le duo canadien Wotts poursuit sa métamorphose sonore, oscillant entre spleen et lumière.
À mi-chemin entre Tame Impala et Gorillaz, Wotts tisse une ballade psyché-pop aux contours vaporeux, où guitares incandescentes, synthés crépusculaires et batterie feutrée construisent un paysage sonore aussi flou qu’intime. Jayem, chanteur et artisan sonore du groupe, confie avoir composé le morceau à la suite d’un été éprouvant, avec pour objectif de traduire cette tension fragile entre chagrin et espoir.
Mais si la texture se veut flottante, c’est un piano qui agit comme colonne vertébrale. Subtil mais essentiel, il donne à Better Days une assise émotionnelle, un fil conducteur autour duquel s’organisent les autres instruments. « On adore nos guitares et nos synthés« , explique Ricky 100, « mais parfois, seul un piano peut toucher juste.«
Wotts livre ici une chanson qui n’a rien d’éclatant, mais tout d’émouvant. Better Days n’est pas un hymne tapageur, c’est un murmure qui accompagne les âmes en transit, celles qui cherchent dans la musique un écho à leurs nuits les plus longues.