C’est un premier album qui ne cherche pas à impressionner par la virtuosité, mais par la justesse. Avec habits of a complex mind, ST. NIKLAS livre une chronique intime de ce moment flou entre la fin de l’adolescence et l’entrée dans l’âge adulte. Onze titres pour raconter le tumulte intérieur, les insomnies peuplées de souvenirs romantiques et la nostalgie douce-amère des routes éclairées par les phares.
L’album s’ouvre sur ICSTWYWHN, sorte de prélude brumeux aux contours lo-fi, où la voix semble flotter entre rêve et réalité. Puis, dès if we never met that night, le cap est donné. Hymne indie pop-rock à la fois lumineux et mélancolique, ce single rappelle à quel point une rencontre, aussi anodine soit-elle, peut bouleverser le cours d’une vie. Le morceau, inspiré par la série One Day et mixé par Andy Baldwin, pulse d’une énergie sincère.
ST. NIKLAS frappe juste aussi avec phone calls from home, dont les mélodies contagieuses et les textures dream pop en font un candidat idéal pour les écoutes en boucle. À l’opposé, comfy propose une respiration : ballade feutrée en duo, minimaliste et profondément touchante. Et puis il y a antidote, orage électrique porté par des guitares granuleuses, point culminant d’un disque qui n’hésite pas à aller là où ça fait mal.
habits of a complex mind est une traversée émotionnelle, lucide et poétique. ST. NIKLAS ne se contente pas de raconter : il nous fait ressentir. Sans plus attendre, plongez dans cette belle surprise ci-dessous :