Dans un paysage musical souvent dominé par le spectaculaire, Arnab Sengupta prend le contrepied avec What Goes Around Comes Around, un cinquième album qui murmure là où d’autres crient. Avec huit titres ancrés dans le jazz, le swing et la soul, le multi-instrumentiste et auteur-compositeur propose une œuvre introspective, presque méditative, où chaque note semble pesée, chaque mot chargé d’une expérience vécue.
Dès “Here’s My Life”, l’ouverture donne le ton : tempo soutenu, souffle vocal chaud, Arnab entre avec assurance mais sans tapage. On sent l’artiste plus soucieux de vérité que de démonstration. La suite confirme cette posture. “Love Can’t Bring Me Down” apaise et interroge, portée par un piano crépusculaire et des cuivres brumeux. C’est là qu’Arnab excelle : dans la retenue, dans l’intime.
La chanson-titre, elle, s’impose avec une simplicité désarmante. Portée par une ligne de piano limpide et une voix d’une intensité saisissante, “What Goes Around Comes Around” est sans doute le morceau le plus accessible — une perle à fort potentiel grand public, sans rien céder à l’exigence artistique.
Enfin, “In Too Deep” clôt l’album avec panache, entre malice rythmique et profondeur émotionnelle, vous êtes embarqués dès les premières mesures.
Avec What Goes Around Comes Around, Arnab Sengupta signe un disque de maturité, fait de silences éloquents, de nuances habitées. Un album qu’on n’écoute pas distraitement, mais qui, à qui sait tendre l’oreille, offre une sincérité précieuse.