Il y a des morceaux qui glissent sur nous comme une pluie d’été, et d’autres qui nous traversent comme un orage. Duck for Cover, le nouveau titre de A little place called Aspen – ou ALPCA pour les initiés – appartient résolument à la seconde catégorie. C’est un morceau qui danse avec la douleur, groove avec les contradictions, et confirme une chose : ALPCA avance hors des sentiers battus, sans jamais perdre le fil de l’émotion.
Ce nouveau single s’impose comme une démonstration d’équilibre entre forme et fond. La production est limpide mais garde cette rugosité propre au fait maison, avec des refrains acérés, des rythmes en mutation constante et une tension palpable du début à la fin. Le sujet, lui, touche en plein cœur : aimer quelqu’un tout en sachant que cette relation mène droit dans le mur. Et c’est là que le morceau frappe fort, sans artifice.
Musicalement, Duck for Cover joue sur plusieurs tableaux. Une basse bien ancrée, des arrangements précis et des textures changeantes enveloppent une voix à vif, qui semble raconter une histoire qu’on n’arrive pas à lâcher. On pourrait danser sur ce titre, mais on y danse en serrant les dents, entre lucidité et vertige. Le groove est là, mais le fond est chargé de fêlures.
Avec cette sortie, ALPCA ne cherche pas l’effet facile ni la formule radio. Il veut que ça résonne, que ça colle, que ça remue. Et c’est ce qu’on retient : une chanson qui nous habite bien après l’écoute, à la fois entêtante et profondément humaine. Une déclaration d’intention plus qu’un simple single.