Avec Bloom County, Milo Bloom signe un EP qui invite à une immersion délicate dans un paysage musical aussi varié que poétique. Dès les premiers accords, l’artiste installe une atmosphère singulière : chaque titre fonctionne comme une fenêtre ouverte sur une histoire différente, ancrée dans cette ville imaginaire qui donne son nom au projet. Milo Bloom lui-même souligne qu’aucune piste ne se ressemble, chacune portant sa propre identité narrative.
Après une intro subtile, Mona Lisa s’élève, lumineuse et aérienne. Cette chanson flotte littéralement, avec une mélodie légère qui évoque la sensation d’un souffle suspendu, comme si l’on dérivait doucement au-dessus des nuages. Une parenthèse éthérée où le temps semble suspendu.
Telephones déploie ensuite une ambiance hypnotique et enveloppante. La guitare, douce et entraînante, sculpte un écrin pour des voix vaporeuses qui s’étiolent lentement, à l’image d’une brume matinale. Une ballade qui retient l’attention par son charme presque magnétique.
Puis vient Mickey, teintée d’une mélancolie subtile. Sans jamais devenir pesante, elle crée un univers onirique où les textures sonores se font presque palpables. C’est une rêverie musicale, une plongée dans un rêve éveillé.
Enfin, See The Years conclut avec une énergie calme et posée, qui ne sombre jamais dans l’ennui. Chaque note flotte avec légèreté, incitant à la réflexion, tandis que la mélodie caresse doucement l’oreille.
Avec Bloom County, Milo Bloom livre un EP fluide et sensible, véritable balade introspective au sein d’un univers sonore riche et nuancé, qui laisse une empreinte durable.

