Il y a des morceaux qui n’ont pas besoin de crier pour se faire entendre. « ASCENSION », le nouveau titre de Cate Hamilton, appartient à cette lignée subtile, presque sacrée, de chansons qui vous happent doucement pour ne plus vous lâcher.
Enregistrée à quelques pas de son refuge de Silverlake, la chanson est le fruit d’un long cheminement, de ces traversées intimes qu’on ne partage qu’en musique. Cate y murmure plus qu’elle ne chante, avec une voix diaphane qui se dissout dans des nappes aériennes, comme si chaque note cherchait à s’élever, à fuir le poids du sol. C’est une ascension au sens littéral, mais aussi profondément spirituel.
Portée par son éducation catholique, elle convoque les résonances bibliques du mot, non comme une référence figée, mais comme un tremplin vers la libération de soi. On sent que le morceau a été vécu avant d’être composé : il y a cette sincérité, cette lente alchimie entre douleur dépassée et lumière retrouvée.
« ASCENSION » est une parenthèse. Un espace suspendu où l’on respire à nouveau. Tout semble y glisser lentement, comme un souffle, ou une prière en sourdine. Pas besoin d’en faire trop : la force est là, dans ce qu’elle ne dit pas. Une œuvre délicate, apaisante, mais résolument puissante. Cate Hamilton ne monte pas sur un piédestal : elle s’élève de l’intérieur.

