Il y a des projet qui ne cherchent pas à plaire à tout le monde — et c’est précisément ce qui les rend essentiels. Boys Like Us, le nouvel EP de Jeffrey Chan, en fait partie. Sorti le 20 juin, en plein mois des fiertés, ce projet de cinq titres est une immersion frontale dans les nuits queer, entre désirs assumés, amitiés codées et vérités murmurées sous les stroboscopes.
Australien d’origine, installé à Los Angeles, Chan s’impose ici comme un conteur pop à la plume affûtée et au beat contagieux. Dès Looking, l’un des singles phares, il pose le décor : celui d’une quête de connexion dans un monde où l’intimité se joue souvent à huis clos. What Are Friends For poursuit cette exploration, entre tendresse et ambiguïté, là où l’amitié flirte parfois avec autre chose.
Mais c’est dans House of Sin que l’EP prend toute sa dimension : un hymne à la famille choisie, à ces refuges que l’on bâtit loin des normes. Run That Mouth, plus mordant, s’amuse des rumeurs qui circulent dans les cercles LGBTQ+, tandis que Love It célèbre sans détour le plaisir et l’affirmation de soi.
Avec Boys Like Us, Jeffrey Chan signe un manifeste pop aussi dansant que vulnérable. Un disque qui ne s’excuse de rien, et qui, justement, dit tout. À écouter fort, et à vivre encore plus fort.