Dans un paysage musical souvent saturé d’artifices, AK CEEZ surgit tel un courant d’air frais avec Call Me, un morceau dépouillé mais chargé d’âme. Le rappeur écossais, encore trop méconnu au regard de sa sincérité désarmante, poursuit son parcours en solo avec une œuvre qui privilégie la profondeur à la démonstration.
Dès les premières mesures, Call Me installe une ambiance feutrée. Le beat – simple mais efficace – laisse toute la place à la voix d’AK CEEZ, qui n’a pas peur de laisser parler ses fêlures. On y perçoit l’influence des grands conteurs comme J. Cole ou Nas, mais sans copier-coller : ici, c’est la voix d’un jeune homme du nord-est écossais qu’on entend, avec son vécu, sa réalité.
Plus qu’un titre, Call Me est un appel : celui d’un artiste qui tend la main, en toute vulnérabilité. “If you need me, I can be a call away”, rappe-t-il avec une douceur inattendue. Ce n’est pas un slogan, c’est une vérité crue, couchée sur bande depuis son home studio où il a tout géré de A à Z – sauf la prod, confiée à un beatmaker anonyme mais inspiré.
Avec ce titre, AK CEEZ rappelle qu’on peut encore faire du rap en racontant la vérité, sans forcer, sans filtre. Et parfois, c’est justement cette simplicité qui touche le plus.