La musique de Kwoon ne se contente pas de remplir l’espace sonore — elle le dilate, le transforme. Avec WOLVES, dévoilé en prélude à l’album Odyssey, Sandy Lavallart signe un retour tout en clair-obscur, au croisement de l’électro atmosphérique et du quatuor intimiste.
Le morceau s’ouvre sur une respiration. Les textures électroniques s’étirent, enveloppées par des cordes en clairsemé, comme si chaque note cherchait sa place dans le silence. C’est une œuvre taillée pour l’évasion, où le mouvement intérieur importe plus que la destination. On l’imagine accompagner un road trip solitaire au bord de l’Atlantique, quelque part entre la lumière du couchant et les premiers rêves de la nuit.
Loin du tumulte, WOLVES avance à pas feutrés. Le chant, à peine susurré, semble surgir de l’intérieur, comme une pensée retenue trop longtemps. Tout y est matière à introspection : les arrangements minimalistes, la lente montée, les silences pleins de sens.
Avec ce nouveau titre, Kwoon ne cherche pas à impressionner, mais à toucher — et il y parvient avec une justesse rare. WOLVES est plus qu’un morceau : c’est un souffle, une atmosphère, une invitation à s’égarer avec élégance.