Avec OPEN POISON, Carlos Ucedda signe une œuvre viscérale, traversée par les ombres et les éclats du clair-obscur. Un chant lyrique au cœur d’un orage gothique, une voix dramatique qui se fraie un chemin dans un tumulte orchestral dense. Dès les premières secondes, l’univers s’impose : quelque part entre les vapeurs brumeuses du Neue Deutsche Härte, les élans ténébreux du rock gothique, et une théâtralité digne d’un opéra noir.
Inspiré par Unheilig, Sarah Brightman ou encore l’imaginaire vampirique, Ucedda convoque une mythologie intime où la toxicité relationnelle prend des atours surnaturels. OPEN POISON ne parle pas seulement d’une trahison ; il incarne le combat intérieur d’une âme prise entre le mensonge enjôleur et la vérité douloureuse. La figure de l’ami devient spectre, parasite, illusion vénéneuse. Et quand la lumière tente de percer, c’est dans une lutte presque mystique que la voix de l’artiste s’élève, tour à tour suppliante et souveraine.
Le morceau, porté par une production riche et viscéralement organique, ne se contente pas de frôler le drame : il l’embrasse. On pense à une tragédie chantée, une cérémonie noire où chaque note pèse comme un secret révélé.
Avec ce single, Carlos Ucedda poursuit sa mue artistique. OPEN POISON est bien plus qu’une chanson : c’est un exorcisme lyrique, une offrande à la part obscure que chacun porte en silence.