Quand un groupe comme Imagine Dragons investit le Stade de France, l’enjeu est immense. Les 5 et 6 juillet derniers, les quatre rockeurs de Las Vegas ont relevé le défi avec une puissance sonore et une générosité scénique qui ont conquis les 160 000 fans réunis sur deux soirs.
Dan Reynolds, leader charismatique au torse toujours fièrement découvert, a livré une performance intense, alternant entre puissance vocale brute et instants de vulnérabilité désarmante. Des hymnes comme Radioactive, Demons, Whatever It Takes ou encore Believer se sont succédé avec une précision millimétrée, soutenus par une section rythmique explosive et des visuels LED spectaculaires.
Mais au-delà de la mécanique bien huilée, certains critiques ont noté une légère retenue dans la prise de risque scénique, comme si le groupe, fort de son succès mondial, avait préféré sécuriser sa prestation plutôt que d’innover. Malgré cela, l’émotion était palpable, notamment lorsqu’un Dan Reynolds manifestement ému a pris la parole pour évoquer les épreuves de santé mentale et dédiant It’s Time à celles et ceux qui se battent contre l’adversité.
Ce concert est aussi une célébration : l’album Loom, sorti un an plus tôt, trouve ici toute sa résonance live, avec des titres comme Eyes Closed et Children of the Sky qui prennent une ampleur cathartique sur scène.