Beachball, le nouveau single du groupe californien Softer, s’impose comme un morceau faussement léger, porté par une production solaire et un texte chargé de sens. Sous des allures de dream-pop joyeusement désinvolte se cache une traversée intime, entre fin d’un cycle amoureux et nouveau départ, quelque part sur les plages de Californie.
Dès les premières secondes, les riffs de guitare bondissent, les basses chaloupent, et la batterie imprime un rythme presque joueur. Mais très vite, la voix douce vient brouiller les pistes. On comprend que ce titre parle d’après. L’après rupture, l’après douleur. Le moment où l’on quitte un lien toxique, pas encore pour aimer de nouveau, mais juste pour réapprendre à respirer.
La mer devient un personnage à part entière, presque thérapeutique. “Breathe in the sea and / Let it clear your head / Clean everything”, murmure Softer, comme une incantation salée. Le ballon de plage du titre — tantôt léger, tantôt écrasé dans le sable — devient une métaphore évidente : celle des émotions qu’on tente de relancer, malgré les coups de vent.
Sans forcer, Beachball trouve l’équilibre entre fraîcheur estivale et profondeur émotionnelle. Une chanson à écouter les pieds dans l’eau, ou la tête ailleurs, pour ceux qui avancent doucement, mais sûrement.