Il suffit d’un instant pour que « These City Streets » nous emporte. Le nouveau morceau de VaterSon, duo suédois père-fils originaire de Malmö, pulse comme une marche nocturne en terrain miné. Il y a, dans ce titre, une urgence contenue, une tension sourde – comme si chaque note cherchait à se frayer un chemin entre les fissures d’un monde en conflit.
Jimmy, le père, et André, le fils, ont trouvé un langage commun dans les vibrations saturées de la guitare et les frappes sèches de la batterie. Pas de superflu ici : basse, batterie, un peu de live looping, et beaucoup de sincérité. À deux, ils sonnent comme quatre. Leur secret ? Une alchimie rare et un sens du détail qui donne à leur rock une ampleur presque scénique, sans jamais tomber dans le clinquant.
À la croisée de Royal Blood et des réminiscences plus personnelles, VaterSon refuse les étiquettes. « These City Streets », c’est autant un paysage urbain qu’un état d’âme. On y devine la fatigue, la lutte, mais aussi la détermination à avancer, note après note.
Ce morceau n’est pas là pour flatter les oreilles : il cherche à réveiller les consciences. VaterSon ne joue pas pour plaire, ils jouent pour dire. Et ça, dans le tumulte actuel, c’est une prise de position qui vaut largement le détour.