Un souffle nouveau traverse l’univers de The7thGatekeeper. Avec “Amulet”, l’artiste amorce un tournant radical, troquant les éclats du metal pour une exploration plus subtile et organique. Le morceau, épuré et presque fragile, se dévoile comme un instant suspendu, saisi sur le fil de l’inspiration.
Rien n’est forcé ici. Chaque note semble née d’un élan brut, chaque mot posé sans détour. “If I don’t catch her eye / I probably won’t die / But we will lose” : la phrase sonne comme un constat intime, un murmure d’espoir mêlé à l’acceptation douce de la perte. Derrière cette simplicité apparente se cache une émotion à vif, portée par une production volontairement minimaliste.
The7thGatekeeper puise cette fois dans une nouvelle de Thomas Morris, laissant filtrer une lumière douce entre les lignes de sa musique. On retrouve cette sensation d’émerveillement à peine formulé, ce regard d’enfant posé sur le monde adulte. Une alchimie rare, que peu d’artistes osent convoquer sans cynisme.
Ce virage, loin de brouiller l’identité de l’artiste, révèle une facette jusqu’ici tenue dans l’ombre. Une facette plus tendre, plus vulnérable, mais tout aussi habitée. Avec un deuxième album prévu pour la fin de l’année et des concerts en préparation, “Amulet” agit comme un talisman : il ouvre la voie vers un univers en mutation, fidèle à son essence, mais prêt à se réinventer.