Il est des conflits qui ne se terminent pas en fracas, ni même en silence. Certains trouvent leur résolution dans une dernière danse. C’est sur cette ligne de crête que marche Anjalts avec “Dim the Lights”, sa nouvelle ballade acoustic-pop dévoilée le 4 juillet. Une chanson à la fois pudique et vibrante, qui troque les grands effets pour une sincérité désarmée.
Portée par une production minimaliste – guitare acoustique, basse feutrée, quelques nappes d’ambiance presque liquides –, Anjalts signe ici une ode à l’intimité fragilisée, celle des heures tardives où les mots échouent, mais où les corps peuvent encore se parler. Ce dépouillement sonore n’est pas un retrait mais un choix : il met en lumière la texture de sa voix, douce et tendue, comme un fil prêt à rompre.
“Dim the Lights” s’écoute comme on entrouvre une porte sur une scène privée. Tout y est suspendu, retenu. Et pourtant, l’émotion affleure, précise, jamais forcée. Anjalts, qui écrit et produit elle-même ses morceaux, continue d’imposer un univers qui lui est propre : introspectif, cinématographique, fragile sans être brisé.
À l’heure où la pop se fait souvent tapageuse, ce titre vient rappeler que la retenue peut être bouleversante. Un slow pour deux cœurs au bord du gouffre, qui préfèrent encore danser plutôt que se taire. Une chanson comme un clair-obscur : simple en surface, mais profondément habitée.