Dans l’univers feutré et intimiste de Malena Zavala, chaque morceau est une pièce de tissu dans une couverture émotionnelle qu’elle coud au fil de ses chansons. Avec « MELT », titre phare de son nouvel EP sorti en juillet 2025, l’artiste anglo-argentine joue la carte de l’authenticité la plus absolue. À la manière d’un journal intime devenu public, elle dévoile la tendre histoire du moment où les mots « je t’aime » ont été prononcés pour la première fois dans sa vie. Un instant suspendu, mis en musique avec une pudeur désarmante.
Le morceau s’écoute comme on entrerait dans une chambre baignée d’une lumière douce, où les draps froissés racontent les confidences de deux âmes qui se découvrent. L’instrumentation minimaliste—des guitares acoustiques presque chuchotées, des synthés flottants comme des souvenirs flous—dessine l’émotion sans jamais l’imposer. Zavala préfère suggérer, effleurer. Ici, pas de grandiloquence : juste la chaleur d’un cœur qui s’ouvre.
« MELT » a été pensé comme une parenthèse suspendue, entre deux continents. Écrit dans une chambre en Angleterre, finalisé à Mexico, le morceau s’imprègne des allers-retours affectifs de l’artiste, comme s’il traçait la carte d’un amour transatlantique. Cette mobilité nourrit l’intention du titre : le sentiment d’être blotti quelque part, bien que le monde autour soit en mouvement.
Ce que l’on retient surtout, c’est la sincérité brute. Malena Zavala ne cherche pas à séduire à tout prix ; elle raconte ce qui lui est arrivé, avec une simplicité qui touche. Et dans le murmure de sa voix, chacun peut retrouver un éclat de son propre vécu.