Certains morceaux ne se contentent pas de jouer dans nos oreilles — ils sculptent des atmosphères. Apricot Sunshine, dernier single de Kestrel, alias Naomi Haworth, s’impose comme une capsule musicale où les souvenirs flous du Miami des années 80 rencontrent les pulsations futuristes du Nu-Disco et du Synthwave.
Dès les premières mesures, la voix aérienne de Kestrel nous entraîne dans une rêverie urbaine : “City veins inside my head / The 305 in neon glow”. Le morceau se construit autour d’un riff électronique sombre, contrebalancé par des progressions d’accords majeures qui apportent une lumière presque cinématographique en fin de parcours. Ce contraste, voulu par l’artiste, incarne une forme de storytelling musical où chaque son semble raconter une émotion.
Produite par Ben King et masterisée par Damian Keys, la chanson bénéficie d’une finition soignée, sans jamais perdre son âme artisanale. Kestrel, originaire de l’île de Man, continue de tisser son univers sonore avec une sincérité rare — entre groove rétro et sensibilité contemporaine.
Une version étendue est annoncée pour l’été 2026, promettant d’élargir encore le spectre narratif de cette œuvre déjà riche. Apricot Sunshine s’écoute comme on feuillette un vieux polaroid : avec tendresse, curiosité, et une envie soudaine de danser sous un ciel couleur abricot.