Une mélodie s’élève, douce, enveloppante. Wouldn’t You Know, dernière création du batteur et compositeur américain Henry Aberson, déploie ses couleurs dans une ambiance à la croisée du R&B feutré, du jazz de salon et de la néo-soul contemporaine.
Tout dans cette composition respire la justesse. La batterie, en retenue, installe un groove velouté sur lequel se pose la voix sensuelle de Nariah Taylor, invitée de luxe sur ce titre. Il suffit de quelques secondes pour que son timbre suave et expressif devienne l’épicentre émotionnel du morceau. Elle ne chante pas simplement — elle interprète, ressent, transmet, avec une maîtrise vocalique qui frôle l’intime. Les lignes de chant, finement travaillées, ondulent sur l’instrumental comme une plume portée par le vent.
La production, à la fois sobre et chaleureuse, fait la part belle aux arrangements raffinés : claviers atmosphériques signés Korey Keys, textures soyeuses, silences bien placés. Chaque élément semble dialoguer avec l’autre, dans un équilibre presque tactile. Aberson construit ici non seulement une chanson, mais une expérience sonore, où chaque battement semble murmurer une vérité.
Pour les amateurs de Moonchild ou Jordan Rakei, Wouldn’t You Know est une pépite à savourer lentement, casque vissé sur les oreilles et cœur grand ouvert.