Sur Dream On, Malaki poursuit son chemin singulier, là où le doute devient matière première et la vulnérabilité, une force. D’un souffle maîtrisé, l’artiste irlandais transforme les luttes intérieures en poésie sonore, au croisement du pop-rap et du spoken word introspectif.
Dès les premières mesures, une guitare délicate installe l’ambiance, rapidement rejointe par un beat accrocheur, précis sans être envahissant. Le flow de Malaki, à la fois posé et instinctif, épouse cette instrumentation avec souplesse. Il parle de ces idées que l’on compare, que l’on sacrifie parfois pour mieux coller aux attentes. Le texte, habité par la tension entre création personnelle et regard des autres, résonne fort.
La construction du morceau, tout en nuances, évite les effets faciles. Chaque changement rythmique semble guidé par l’émotion plutôt que par une recette. Et la réalisation, soignée jusque dans les silences, soutient une narration qui se dévoile sans artifice.
Avec Dream On, Malaki ne cherche pas à impressionner. Il raconte, simplement. Et dans cette sincérité désarmante, on entend le battement du vrai.