Une brume synthétique s’élève dès les premières secondes. Sur Ghost In The Shell, EDEN avance à pas feutrés dans un paysage sonore suspendu entre introspection et abstraction. Ce nouveau titre, dévoilé dans la foulée de gggiiiiirrrrlllll, continue de dessiner l’univers sensoriel de Dark, son prochain album, dont les contours semblent aussi mouvants que les émotions qu’il explore.
La voix d’EDEN, à la fois fragile et tenue, glisse sur une production qui évite les effets faciles. On est dans une électro-pop brumeuse, presque éthérée, où chaque son semble placé avec le souci d’un artisan. Mélancolie et euphorie se côtoient, sans jamais prendre le dessus l’une sur l’autre, comme si l’équilibre même du morceau dépendait de cette tension constante.
Réalisé par le duo Zhang + Knight, le clip qui accompagne la chanson ajoute une couche de mystère à l’ensemble. On y ressent une solitude feutrée, une errance en milieu technologique, fidèle à l’imaginaire que le titre suggère. Tout semble animé par une logique intérieure, une poésie du vide.
Avec Ghost In The Shell, EDEN signe bien plus qu’un simple morceau : un fragment d’univers, une pièce fragile dans une mosaïque plus vaste, toujours en train de se révéler.

