Dans un paysage musical où les genres se croisent et se recomposent, Saint Nick the Lesser fait une entrée remarquée avec Growing up, growing out, un album qui cristallise plus de dix ans d’écriture et d’expériences personnelles. Influencé par des figures emblématiques comme Laura Jane Grace, Chuck Regan, Tim Barry ou Frank Turner, l’artiste mêle avec subtilité punk, ska et anti-folk, livrant un projet à la fois authentique et résolument moderne.
Le disque s’ouvre sur 21 Minutes, une pièce folk exemplaire : voix grave et posée, mélodie épurée et profonde, paroles sincères qui résonnent longtemps après l’écoute. Cette ambiance introspective se poursuit avec Anne-Marie, où la guitare aérienne et le refrain accrocheur évoquent une folk classique, intemporelle et élégante.
Puis vient Catfish Bones, moment orchestral et maîtrisé, où la tension monte en crescendo avant de laisser place à des instants de silence chargés d’émotion. La voix de Saint Nick se fait plus expressive, enveloppée par une instrumentation à la fois délicate et puissante. En contraste, God Bless déploie un folk rock plus rythmé, presque festif, qui invite à se lever et à danser.
Le parcours s’achève sur The Tunnel, un titre fort, doté d’un refrain mémorable et d’une énergie commerciale naturelle. Au fil des dix morceaux, Growing up, growing out s’affirme comme un témoignage vibrant de maturation, porté par une écriture ciselée et une musicalité riche. Saint Nick the Lesser nous offre un premier album où se mêlent sensibilité et vitalité, affirmant sa place dans le paysage folk contemporain.

