Il suffit de quelques mesures pour comprendre que Soul Shakedown Party, dans la version des Kingston Lions, n’est pas un simple cover. C’est une transmission, un geste de mémoire et d’amour porté à bout de voix par Karell Wisdom, et enveloppé dans les rythmes racés d’un véritable panthéon du reggae. Le morceau, immortalisé à l’origine par Bob Marley and The Wailers, retrouve ici une nouvelle jeunesse sans jamais trahir son essence.
Derrière ce projet, un nom résonne comme un gage de sérieux : Mikey Chung. Guitariste et arrangeur de génie, ayant collaboré avec Lee « Scratch » Perry, Grace Jones ou encore les Rolling Stones, il signe ici un projet d’envergure : rassembler les piliers du reggae de studio pour redonner vie aux standards de l’âge d’or jamaïcain. Le résultat ? Un supergroupe organique, humain, profondément ancré dans l’histoire mais tendu vers demain.
Boris Gardiner à la basse, Robbie Lyn aux claviers, Mikey “Boo” Richards à la batterie, et tant d’autres noms qui ont façonné la bande-son de toute une époque. Ensemble, ils insufflent à ce titre une souplesse presque charnelle, un groove qui transpire le soleil, les rues de Kingston et les studios mythiques.
À paraître le 15 août, leur premier album éponyme promet une traversée au cœur du répertoire jamaïcain, comme un pont tendu entre les pionniers et une nouvelle génération de voix. Avec Soul Shakedown Party, les Kingston Lions ne jouent pas seulement une chanson. Ils racontent une histoire. Et elle mérite d’être écoutée.