Dès les premières mesures, The Mountain donne l’impression d’ouvrir un sentier escarpé, où chaque note guide l’auditeur vers un nouveau panorama. Ce nouvel album de Slow Walk se déploie comme une ascension intime, héritière des grands récits musicaux tels que War of the Worlds ou Tommy, tout en affirmant une voix singulière.
L’ouverture, Mountain Dreamer, installe un décor sonore riche, entre synthés planants et textures rock, comme si l’on posait le pied sur le premier plateau. Au fil du chemin, High Chance enveloppe dans une lumière douce, presque suspendue, tandis que Don’t Carry That Weight invite à abandonner ces bagages invisibles qui freinent la marche. Chaque titre fonctionne comme une halte, un moment de respiration ou d’effort, dans un équilibre subtil entre indie, pop et electronica.
Enregistré seul, à domicile, en l’espace de deux semaines, l’album porte la marque d’une urgence maîtrisée. Derrière la métaphore de la montagne, Slow Walk traduit ses propres combats : échapper aux distractions, surmonter les doutes, et poursuivre l’élan créatif malgré les vents contraires.
Au-delà de sa construction musicale, The Mountain agit comme une expérience. On ne l’écoute pas seulement ; on le traverse. Et, comme toute ascension, il laisse cette impression d’avoir gagné en altitude intérieure, en force et en clarté, une fois arrivé au sommet. Comme nous, vous allez succomber à ce projet que nous vous recommandons d’écouter sans plus attendre.