Avec When I Close My Eyes, Boy Grapes, projet solo de l’artiste de Washington D.C. Sean Grapin, signe un album ambitieux et profondément personnel. Sur 12 titres, l’artiste tisse un univers sonore où l’alternative rock flirte avec l’indie, le métal prog et des touches expérimentales, créant un équilibre fascinant entre tension et douceur.
L’ouverture acoustique de Sand hypnotise immédiatement, invitant l’auditeur à plonger dans l’intimité de l’artiste. Dès Just Move, l’énergie punk s’empare du disque, tandis que Bobby explore des paysages plus sombres, où la basse grondante et les guitares incisives racontent des histoires de tourments et de désillusions, ici l’artiste pose avec un flow plus hip-hop, démontrant un éclectisme au paroxysme. Entre ces extrêmes, Boy Grapes navigue avec aisance : Muscular Atrophy fait vibrer par son rythme hypnotique, un jeu de batterie que nous avons beaucoup aimé et des lignes de guitare toutes aussi excellentes, il faut signaler que l’artiste maitrise parfaitement son instrument fétiche. What I See déploie une intensité métal/prog et It Isn’t Me conclut avec une tendresse acoustique bouleversante.
Les textes de l’album explorent les rêves, l’identité et les luttes personnelles, donnant à chaque morceau une profondeur émotionnelle qui transcende les genres. L’écoute se transforme en une expérience immersive, où la fragilité côtoie la catharsis, et où chaque titre raconte sa propre histoire.
When I Close My Eyes n’est pas seulement un album : c’est un voyage émotionnel, parfois introspectif, parfois explosif, qui récompense l’attention et l’écoute attentive. Pour les amateurs d’artistes audacieux, capables de mélanger sensibilité et expérimentations sonores, Boy Grapes offre ici un univers riche et surprenant, que l’on referme à regret… mais que l’on voudra réouvrir sans cesse.