Certains morceaux frappent comme une déflagration, laissant derrière eux des éclats qui s’incrustent durablement dans la mémoire. Avec DESTRUCTIVE, mulahbae livre bien plus qu’un simple single : un exutoire électro où se mêlent rage contenue et soif de liberté. En trois minutes d’intensité, l’artiste libanais transforme ses blessures en une arme sonore d’une rare intensité.
Les premières pulsations plongent directement dans une atmosphère de club, saturée de synthés et d’ondes digitales. La musique pulse, martèle, impose un rythme où la douleur devient danse, où l’amertume s’habille de néons. Ce n’est pas qu’une chanson de trahison : c’est le récit d’une revanche, la voix de quelqu’un qui choisit d’embrasser le chaos plutôt que de subir l’effondrement.
On apprend que mulahbae a longtemps douté avant de dévoiler ce titre, trop viscéral peut-être, trop intime. Mais encouragé par les retours de ses proches, il a finalement décidé de partager cette pièce brûlante, comme une confession criée sous les projecteurs. Le résultat est un morceau cathartique, viscéral et assumé.
Au-delà de la fureur, DESTRUCTIVE résonne comme un acte de réappropriation. C’est une déclaration d’indépendance émotionnelle, une claque adressée à ceux qui l’avaient sous-estimé. Le morceau ne se contente pas de brûler les ponts : il éclaire une nouvelle trajectoire artistique, confirmant mulahbae comme l’une des voix les plus singulières de sa génération.