La voix de Del Roscoe s’avance comme une vieille complice, marquée par le temps mais toujours vibrante, capable de traduire ce mélange de lumière et d’ombre qui traverse nos existences. Avec « Worry Birds », dévoilé le 22 août, l’artiste explore cette tension familière entre l’attrait de la mélancolie et la promesse fragile du bonheur.
Portée par des guitares au grain patiné, un Hammond B3 qui s’étire comme une prière et des harmonies en cascade, la chanson déploie une énergie claire sans jamais nier la gravité du propos. Robert Lee, figure centrale du projet, décrit ce paradoxe avec une sincérité désarmante : « Certaines personnes restent coincées dans la boucle de leur propre misère. Le confort peut ressembler à du contrôle. »
Le refrain condense cette idée en une métaphore limpide : « When you chase black clouds from the sky, all those worry birds ain’t got no place to fly. » Chasser les nuages, c’est refuser à l’inquiétude tout espace où se poser.
Au fil de l’écoute, « Worry Birds » apparaît comme une véritable chronique émotionnelle : un morceau où la tristesse se déploie, mais se voit peu à peu délogée par l’élan lumineux d’un ciel qui s’éclaircit.

