Avec “The Letter”, Rose Ringed poursuit le dévoilement de son premier album attendu en octobre et livre un morceau où l’électro devient langage intime. DJ, producteur, batteur et pianiste jazz, l’artiste néerlandais s’impose comme un conteur musical qui brouille les frontières entre club et confession.
Le titre puise son inspiration dans une histoire personnelle. « Ma mère avait écrit une lettre que je n’avais jamais vue, confie Rose. Ma tante me l’a donnée en 2017, mais je ne l’ai lue qu’en 2023. La semaine où j’avais décidé de l’ouvrir, j’ai composé ce morceau. » L’attente, la tension, le vertige face à l’inconnu se traduisent directement dans la structure du titre. Une chanson qui brille par le fond et la forme et qui ne vous laissera pas de marbre.
La composition s’ouvre sur des accords de piano pulsés, portés par un beat régulier, comme des pas qui montent inexorablement. Derrière eux, un orgue synthétique aux notes vibrato dessine une plainte aérienne, mélancolique mais chargée d’énergie positive. Le solo, autrefois joué par Rose au violon, renaît ici sous la forme d’un synthétiseur, apportant force et relief au récit.
Le résultat est un morceau à la fois dansant et méditatif, avant-gardiste et profondément humain. L’électro se fait miroir des émotions : douleur, libération, mais aussi lumière. Avec ce single, Rose Ringed ne signe pas seulement une production d’une grande finesse, il offre une pièce maîtresse où la musique devient mémoire et catharsis. Dans l’attente du prochain extrait, “Begging”, “The Letter” s’impose déjà comme un chapitre essentiel de son voyage artistique.

