Avec Ladencia, Sehore s’impose comme un projet musical capable de surprendre et d’émouvoir. Avec Husfikbur, son deuxième album, l’artiste confirme cette capacité à créer des univers sonores riches et nuancés. Enregistré au Paco Loco Studio et masterisé à Kadifornia par Mario G. Alberni, le disque sort sous le label MusicHunters Records, porté par l’élan de « Pesadilla », médaillée d’argent aux Global Music Awards 2025. Comme nous, vous allez adoré cette belle parenthèse musicale.
L’ouverture avec « Bossa velha » pose immédiatement le ton : un rythme dansant soutenu par une guitare envoûtante, des lignes vocales fragmentées laissant respirer l’instrumentation, et quelques éclats de guitares électriques qui dynamisent l’ensemble. « Locura » hypnotise par ses dissonances et son jeu de batterie, tandis que la guitare tisse une toile sonore digne d’un labyrinthe auditif. « Poquito a poco » ralentit le tempo, entre arpèges délicats et voix charismatique, dont le timbre s’invite longtemps dans l’esprit de l’auditeur.
L’album ose avec « Tientos, tangos y siguiriya funk », mélange de genres inattendu, et « Mentiras », qui joue sur des sonorités rétro, presque 80s, entre grooves dansants et guitares oscillantes, avec une ironie subtile sur les faux-semblants. « Serendipia » élève l’écoute grâce à ses accords aériens et son jeu de guitare à la The Edge, créant un moment presque cinématographique. Enfin, « Lagrimita » conclut avec une douceur nostalgique, arpèges tombant comme une pluie d’automne.
Husfikbur n’est pas seulement un album ; c’est une invitation à danser, réfléchir et ressentir. Sehore y mêle audace, ironie et poésie, confirmant un univers sonore unique qui reste en tête bien après la dernière note.