Dès les premières notes de « Boys », on comprend que Kleo ne cherche pas à séduire par l’évidence mais à capter l’instant fragile où le désir devient tempête. Sorti ce 11 septembre 2025 via Tambourhinoceros, le morceau s’impose comme une bande-son des dernières nuits d’été : chaudes, poussiéreuses, pleines de langueur.
Après le succès de son premier EP — dont certains titres ont voyagé jusqu’à Snapchat et au cinéma américain — Kleo s’aventure ici dans une écriture plus frontale. Sa voix, subtilement retenue, se glisse entre une guitare acoustique, une rythmique explosive et des synthés aux reflets espiègles. Le contraste entre ce décor lumineux et la tension dramatique des paroles installe un équilibre saisissant.
Car Boys n’est pas qu’une ode à la passion. Kleo en révèle la face sombre : la répétition des élans qui ne mènent pas toujours à l’amour, mais parfois à l’illusion et au vide. Dans le refrain, les mots claquent comme une confession — « Lucid dreaming // Soft heartache // Long nights heavy breathing… » — avant de se dissoudre dans l’écho d’un désir qui consume.
« C’est la chanson la plus brute que j’ai jamais écrite », confie l’artiste. Une brûlure assumée, un vertige volontaire. Avec Boys, Kleo signe une chronique intime de la décadence, transformée en éclat pop.